Vous êtes ici : Accueil >
Église Saint-Waast de RILLY SUR AISNE - Classé MH 1920
Description
L’étude historique a montré que la petite église rurale de Rilly, malgré ses nombreux remaniements, agrandissements et restaurations présentait un parti assez homogène dû en grande partie à l’emploi d’un seul et même matériau qu’est la pierre locale. Seule, la tourelle d’escalier construite hors d’œuvre à la fin du XVIIe siècle, tranchait avec sa brique.L’analyse chronologique tend à prouver que la seconde travée de la nef fut édifiée vers la fin du XIIe siècle avant d’être remaniée par l’adjonction d’une voûte flamboyante lors de la construction du chœur et des deux bras de transept.
De l’édifice primitif, nous ne connaissons rien. La plupart des auteurs ou architectes qui se sont intéressés à l’église de Rilly ont cru pouvoir écrire que la nef avait été agrandie au XIXe voire à la fin du XIXe siècle. Nous pensons avoir établi les preuves qu’il n’en est rien au vu des archives retrouvées. La fin du XVIIIe siècle vit l’agrandissement de la nef d’une travée et la suppression de la voûte d’ogives. Ce fut le dernier grand changement de la configuration de l’édifice avant la campagne de restauration de l’Architecte en Chef Robert Renard après la seconde Guerre Mondiale qui introduisit l’art contemporain au travers des vitraux (réalisés en 1946 par le maître verrier parisien Jacques Lechevallier).
Bien que le chœur et les bras du transept n’aient pas été édifiés en une seule et unique campagne de construction mais successivement, ils présentent une grande cohérence de parti architectural qui en font de beaux témoins de l’art flamboyant rural ardennais.
L’étude de l’état sanitaire à fait ressortir que l’église Saint-Vaast de Rilly-sur-Aisne présentait :
- Des dégradations dues principalement à l’usure du temps
- Des défauts de conception au niveau d’une partie de ses superstructures faisant suite aux modifications des combles au XIXe siècle
L’action du temps, naturelle et évidente sur un édifice dont l’édification principale remonte au XVe-XVIe siècle, engendre des conséquences variées selon la nature des matériaux, leur localisation et les différentes mesures d’entretien dont l’église a fait l’objet au cours de son existence.
Nos objectifs étaient :
> Assurer la pérennité de l'édifice
> Permettre sa mise en valeur
Pour assurer la pérennité de l’édifice, les parements en pierre de taille et en moellons de l’église ont été restaurés dans le respect des dispositions en place. Les pierres ont été nettoyées et rejointoyés. Les pierres altérées remplacées à l’identique (profils de moulurations selon l’existant).
Pour le parement en brique de la tourelle : Les parements ont été nettoyés et rejointoyés. Les briques altérées remplacées (teinte et format à l’identique).
Les maçonneries internes ont été confortées par coulis de chaux. Les fers d’ancrages traités et repeints. Un réseau d’assainissement enterré a été réalisé et un drainage périphérique destiné à pérenniser la base du mur a été mis en place. Les couvertures ont été refaites à neuf en ardoises violines naturelles (plus proche de l’ardoise de Fumay initialement mise en œuvre) et posées au clou.
L’ensemble des vitraux a été restauré et les armatures métalliques remplacées ou restaurées si leur état le permettait puis peintes dans un ton gris anthracite. La mise en valeur de d’édifice est notamment passée par la restitution des crochets sculptés de la wambergue Sud et des sculptures au droit des contreforts Sud. Ils ont été restitués selon les témoins en place. Les croix sommitales en pierre ont été rétablies.
A l’issue des travaux, l’édifice a retrouvé un aspect digne de sa qualité architecturale et de son histoire.
Maîtrise d'ouvrage
Ville de Rilly sur Aisne
Étude
2012
Réalisation
2012 - 2013
Budget
715 000 €
Programme
Restauration du clos et couvert et vitraux